Fin du RTC : Faites le ménage dans vos lignes analogiques

Quelle question ! Cela fait un moment que votre entreprise a définitivement passé le cap de la téléphonie sur IP, me direz-vous… C’est vrai : la VoIP (pour Voice over Internet Protocol) s’appuyant sur les réseaux de données s’est largement imposée dans le paysage depuis de nombreuses années. Dans les entreprises comme chez les particuliers, elle a été démocratisée par les box internet avec leurs offres dual et plus souvent encore triple play (internet-téléphonie-télévision).

Mais êtes-vous si sûr de bien connaître la typologie exacte de tous vos équipements ? N’existe-t-il pas encore, ici et là dans vos services, des lignes analogiques reposant sur le Réseau Téléphonique Commuté-RTC ? Beaucoup d’entreprises ont conservé, parfois sans réellement en avoir conscience, un certain nombre de lignes reposant sur cette technologie : pour un service ADSL, un système d’alarme, une ligne de fax oubliée ou encore les appels d’urgence d’un ascenseur…

Suppression progressive, mais définitive du RTC

Or, c’est bel et bien à ce dinosaure technologique qu’Orange, opérateur national historique, s’est attaqué en 2018. En commençant par le marché des particuliers : depuis cette date, ils ne peuvent plus « ouvrir une ligne France Télécom », tel qu’ils ont pu le faire pendant des décennies. Les entreprises avaient un an de plus, jusqu’en novembre 2019 si elles souhaitaient encore le faire. Mais quel intérêt ? A compter de 2023, le service analogique sera progressivement, mais définitivement, suspendu.

La mort annoncée de la technologie RTC, qui repose sur le lien physique par câble (la fameuse « paire de cuivre ») entre un terminal et le central téléphonique est donc une occasion unique de faire un point sur les réseaux télécoms professionnels :

  • Combien de lignes analogiques ai-je encore dans mon entreprise ?
  • A quoi servent-elles réellement ?
  • Quelle est l’intensité de leur utilisation ?
  • Combien me coûtent-elles ?
  • Quelle alternative numérique ?

Il doit ressortir de cet audit une cartographie précise des lignes de télécommunication au sein de votre organisation. Bien sûr, ce travail est rendu nécessaire par la bascule technologique qui se profile. Mais ce grand ‘ménage’ qui s’annonce possède une autre vertu : il doit en effet générer de substantielles économies en éliminant certaines lignes et équipements dépassés et en en basculant d’autres sur IP. En termes d’infrastructures et de coût des lignes, ce gain pourra atteindre 15 à 30% de la facture télécom de l’entreprise. D’un point de vue opérationnel, il permettra également une mise en cohérence de l’ensemble de vos équipements ainsi qu’une administration et une maintenance facilitées par le service informatique de votre structure.

Encore une fois, la montée en puissance d’une technologie vient en éliminer une autre, plus ancienne. Mais le modèle RTC, reposant sur des centaines de milliers de kilomètres de câbles et des centraux téléphoniques toujours plus imposants et nombreux, ne pouvait plus supporter la démultiplication et l’accélération des besoins en télécommunications et en échanges de données.

Si le compte à rebours a démarré, il est encore temps de se pencher sereinement sur ses infrastructures de télécommunication. Dans ce contexte, un regard extérieur et professionnel peut contribuer à identifier sans parti pris et de façon objective les pistes d’optimisation et d’économies pour les entreprises avec des solutions sécurisées et fiables. En remettant à plat et en renforçant votre architecture VoIP si besoin et en mobilisant des technologies type GSM ou internet des objets (IoT) pour les lignes ou besoins en communication les plus critiques.